lundi 8 avril 2013

Mali, ce n'est pas fini.

07/03/2013. Vallee d'Ametatai.Tessalit. Mali. Opération de reconnaissance offensive dans la vallée où une cache de djihadiste fut découverte. Un légionnaire accompagne l'enfant soldat fait prisonnier à l'hélicoptère. ©Sylvain Cherkaoui/ Cosmos pour Le Monde.
Bamako, Diabaly, Sevare, Gao, Tombouctou, Kidal, Tessalit, il a fallu deux mois, une semaine et plusieurs milliers de kilomètres pour pouvoir se faire une petite idée de la situation au Mali. Ici les images.
Un conflit complexe, dans un pays coupé en deux, division qui a profité aux islamistes pour occuper toute la moitié nord du pays.
L'armée française appuyée par l'armée malienne les a chassé vers le nord mais la menace demeure, les attaques surprises et attentats suicides sont leurs armes, créant la terreur dans les populations. Ils veulent faire du Mali un nouvel Afghanistan.
Cependant il y a un problème plus profond, la division du pays, il suffit de faire un tour à Kidal pour s'apercevoir que le Mali est loin de retrouver son intégrité territoriale. Les Touaregs ne se sentent pas maliens, trop de différences les séparent, Kidal ce n'est pas le Mali, on n'est plus en Afrique noire.
La culture, les moeurs, la langue, la couleur de peau trop de choses diffèrent. On écoute des témoignages sur les exactions de l'armée malienne, des corps à peine recouverts de sable dans des terrains vagues ou entassés dans des puits. En face, les maliens reproches aux touaregs leurs liens avec les djihadistes, le MNLA est entré dans Gao avec leur appui avant d'être chassés.
Rancoeur des deux côtés justifiée, une culture très différente,  ce  sont de réels obstacles au retour à l'intégrité de ce beau pays, en tout cas cette histoire n'est pas terminée...

mercredi 16 janvier 2013

Et pendant ce temps...

15/01/2013. Bamako, Mali. Les hauts chefs d'Etat major de la CEDEAO se détendent avant d'assister à la réunion exceptionnelle qui va décider de l'envoi de troupes de l'alliance africaine dans la région en guerre. ©Sylvain Cherkaoui

C'est simplement une petite remarque, une sensation.
 J'ai assisté hier à Bamako à la première réunion de la CEDEAO depuis l'intervention militaire française dans le nord du Mali.
C'est une réunion importante car elle devrait établir les conditions de l'envoi de troupes de l'alliance pour appuyer les armées françaises et maliennes qui sont seules au front.
C'est une décision grave, il s'agit d'envoyer des soldats à la guerre, mais à ma grande surprise, avant de commencer, j'ai trouvé dans les couloirs une ambiance très détendues entre gorgées de café, tapes sur le dos et rires, de quoi ce demander si leur sujet de conversation était bien l'entrée en guerre.
Et pendant ce temps, les hôpitaux des villes du nord du Mali se remplissent de blessés, peut-être au rythme de ces gorgées de café...
La conclusion de la réunion fut d'envoyer d'ici 48 heures 250 soldats nigériens en appui aux forces sur place, la France et le Mali ne sont pas près de se sentir accompagnés...

mardi 15 janvier 2013

Bamako, jour 1

14/01/2012. Mali, Bamako. Des militaires français suivent des instructions de leur commandant dans une base à Bamako, ils sont plusieurs centaines disent les autorités. Ils attendent l'ordre d'intervenir au Nord contre les djidahistes, pour l'instant personne ne sait quand ni comment.
©Sylvain Cherkaoui